mardi 3 novembre 2015

La Mort. Parlons-en.

À l'occasion de la Toussaint, l’Association pour des Coopératives Funéraires Françaises (ACFF) organise une série de conférences sur la fin de vie, la mort, les rituels funéraires et le deuil.

En octobre & en novembre 2015, sur Nantes et son agglomération pour assister à un programme de conférences.
L'objectif de ces conférences est de constituer un lieu d’échange et de réflexion sur la fin de vie, la mort, les rituels funéraires et le deuil.

Parce que nous croyons qu’occulter la mort équivaut à créer l’isolement, à nier les souffrances, à entretenir les préjugés et les tabous qui l’entourent. Parce que nous croyons qu'en parler, c’est favoriser la réflexion, l’éducation, l’entraide, la connaissance et le dialogue : amener chacun à réfléchir au sens qu'il souhaite donner à ces étapes ultimes de notre vie, susciter des discussions dans les familles afin de briser les tabous qui entourent la mort, fournir des renseignements d’ordre légal et financier, offrir un soutien dans le deuil, tels sont les objectifs de ces conférences.


Le contenu de ces conférences s’adresse aussi bien aux professionnels issus du milieu de la santé et du funéraire, qu’aux étudiants et toute autre personne intéressée à poursuivre une démarche de réflexion sur la mort et toutes les dimensions qui l’entourent.

La mort continue encore d'être un sujet tabou, mais parler de la mort c'est aussi préparer l'avenir


Nous baignons quotidiennement dans des images de mort à travers les médias. Une mort qui apparaît comme « extra-ordinaire », lointaine, abstraite, tandis que les fins de vie « ordinaires » se déroulent souvent dans le silence de lieux clos.

Introduction de Sabine Le Gonidec, co-fondatrice de l'ACFF et responsable de projet pour la création d'une Coopérative Funéraire à Nantes sur « Tous Acteurs de Notre Mort » ; nous ne pouvons pas éviter la mort, mais nous pouvons nous en occuper.

> Le deuil : un voyage difficile


La mort fait partie de la vie, nous le savons tous intellectuellement, mais peu de gens acceptent cette idée que la vie a une fin. La réalité toutefois, c'est que la mort nous attend tous à notre heure et cela sans exception. Nous verrons des gens mourir autour de nous, nous perdrons des proches et notre propre vie se terminera elle aussi, la vie poursuivant sa route pour ceux et celles dont l'heure n'est pas encore arrivée. Peu de gens osent échanger sur le sujet ou aborder franchement la question. Elle soulève beaucoup de peurs, d'angoisse, de confusion, et la mort est souvent associée aux étapes douloureuses que peuvent traverser les personnes en fin de vie. Mais il faut admettre que ces bouleversements qui accompagnent le cheminement vers la mort font partie de l'expérience à traverser. La tristesse sera toujours présente lorsqu'un proche quittera cette vie, mais cela fait également partie de l'expérience.
La perte d’un être cher vient laisser un vide énorme dans notre vie. Au fil des semaines et des mois qui suivront, chaque personne vivant un deuil passera sans doute par une foule d’émotions. Le mot deuil tire ses origines du bas latin « dolus » qui signifie douleur ou encore « dõlium » qui s’apparente au chagrin. La traversée du deuil qui s’amorce peut, en effet, être douloureuse.

Le deuil relève de l’intime et chacun, selon son histoire de vie, son vécu, vivra son deuil à sa manière et à son propre rythme. Selon la plupart des spécialistes, un deuil dure entre 9 mois et 2 ans. Ces chiffres ne sont que des repères approximatifs : chaque deuil durera aussi longtemps que nécessaire. 
Certaines personnes qui traversent un deuil peuvent avoir besoin du soutien de professionnels. Loin d’être un signe de faiblesse, ce geste traduit une preuve de respect envers soi-même.

Se poser la question de sa propre mort est une pensée rassurante pour ceux que nous aimons. Il épargne à nos proches le poids de démarches et de décisions souvent difficiles à prendre, dans des circonstances déjà éprouvantes.

Intervention de Doriane Labro, Conseil de Santé, L'ARBRESOURCE, sur « Pour des accompagnements de la fin de vie et du deuil empreints d'humanité » ; dans une société qui vit dans le déni, réapprenons à accompagner la fin de vie et laissons toute sa place au deuil ; le rôle que peut jouer le Conseil de Santé dans la fin de vie, auprès de celui qui meurt, mais aussi auprès de ses proches ; les aides qui peuvent être apportées dans la fin de vie et dans le deuil.

> Les rituels funéraires sont en pleine mutation


Les changements effectués bousculent nos repères et provoquent un questionnement. À quoi servent les funérailles ? Qu’est-ce qu’un rite efficace ? Quelles sont les tendances actuelles et leurs impacts ? Que veut-on vivre et faire vivre à nos proches ? Voilà autant de questions que l’on est en droit de se poser quand un être cher vient de nous quitter. Tenter d’y répondre, c’est saisir une occasion de déterminer ce qu’il importe de transmettre aux générations à venir en matière de rituels funéraires.


Intervention d'Anaïk Vaugeois, Présidente de l'ACFF, sur « Veiller les morts : pourquoi et comment ? » ; les rites funéraires à travers le monde, l'évolution des rites et pratiques mortuaires en France depuis quelques décennies, le sens des rites pratiqués dans les jours suivant la mort, la veillée laïque dans notre société moderne, une forme à réinventer.

Intervention de Sophie Dronet, Maîtresse de Cérémonie indépendante, sur « Pour donner du sens aux cérémonies de funérailles » ; pour ne plus jamais avoir à dire "Si j'avais su, j'aurais fait autrement." ; pour connaître les tendances actuelles et leurs impacts, s'interroger sur ce que l'on veut vivre et faire vivre à ses proches ; savoir à quoi sert une cérémonie ; savoir comment et avec qui créer et organiser une cérémonie, si les instances officielles ou religieuses ne répondent pas à ses attentes.

> Les funérailles, une cérémonie qui se prépare…


Il y a une multitude de bonnes raisons pour se poser la question de ses propres obsèques. La plus importante étant sans doute de profiter d’une dernière chance de faire vivre à nos proches une cérémonie d’adieu à notre image et qui tient compte de leurs besoins. Les choix que nous ferons seront une autre façon de leur indiquer qu’ils sont importants pour nous et que nous sommes toujours avec eux, même au-delà de notre mort.


Intervention de Brigitte Brodin, Conseillère Funéraire, sur « Les funérailles : un événement qui se prépare » ; les bonnes raisons de penser à ses propres obsèques ; les questions à se poser pour décider de funérailles à son image ; l'organisation, le prix et les prestations d'obsèques ; la législation autours des obsèques et des contrats obsèques.



> Vendredi 6 novembre à 20h // La Foresterie 44120 Vertou
> Mardi 10 novembre à 20h // Espace Marion Cahour 8 rue de Savenay 44000 Nantes // (Tram 3 : Viarme/Talensac)

> Participation de 2€ à régler sur place // Gratuit pour les étudiants

> Places limitées inscription recommandée 
Eventbrite - Conférences "La Mort. Parlons-en"


Fédération des coopératives funéraires du Québec
Cet événement est organisé en accord avec la Fédération des Coopérative Funéraires et est inspiré du "Colloque La mort. Parlons-en." qu'ils organisent : http://www.lamortparlonsen.coop/programmation-du-colloque-de-2014/ 


1 commentaire:

  1. Moi, j'aime beaucoup la mission de l'ACFF, comme l'a expliquée cet article. C'est vrai que ce n'est pas facile d'arriver (ou d'avoir un proche arriver) à la fin de la vie, donc je crois que c'est bien qu'on s'en parle. En tout cas, merci de votre partage à ce sujet, et merci à l'ACFF d'avoir organisé cette série de conférences sur la mort et les choses souvent difficiles qui viennent avec. http://www.claudemarcoux.com/Services

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