Comment Organiser Des Funérailles Vertes
Cimetière naturel de Niort |
L'organisation
de funérailles plus douces pour l'environnement est un
concept qui vise à diminuer notre impact sur l'environnement.
Un des principes fondamentaux de la pensée environnementale est
d'éliminer les substances toxiques et de retourner à l'écosystème
par décomposition de la matière.
Les
funérailles et les rituels funéraires devraient pouvoir être le reflet de la
vie d'une personne, de toutes les particularités qui font de chaque être une personne unique voulant laisser une empreinte cohérente avec ses croyances, ses
valeurs. Les funérailles devraient pouvoir refléter la façon dont
chaque vie aura été vécue.
En voici quelques extraits choisis et adaptés aux spécificités françaises.
> Crémation ou inhumation ?
L’inhumation a des impacts plus importants sur la santé humaine et la qualité des écosystèmes, notamment des nappes phréatiques. La crémation utilise des ressources en gaz naturel important et accentue les
changements climatiques et la pollution de l’air.
Si l'inhumation est le procédé qui possède un potentiel de réduction d'impact plus important, celui de la crémation est fortement dépendant des technologies.
Les
impacts environnementaux de l’inhumation proviennent
principalement du processus naturel de décomposition du corps humain
et de la fabrication de la pierre tombale. Lors de la décomposition du corps, les métaux lourds contenus dans les corps peuvent contaminer le sol et atteindre les nappes phréatiques. Au
niveau de la fabrication de la pierre tombale, les impacts sont dus à
l’énergie nécessaire pour l’extraction, la découpe et le
transport. En France, la quasi totalité des pierres tombales en granit sont actuellement importées de Chine ou d'Inde, pour une durée de vie qui dépend des concessions allouées aujourd'hui pour 15 à 35 ans. À la fin des concessions, ces pierres tombales ne sont pas réutilisées et sont concassées pour servir de remblais. La
fabrication du cercueil, quand il est en bois PEFC, fabriqué en France et qu'il n'utilise pas de vernis ou colles toxiques, ainsi que le transport des corps des défunts ont aussi
des impacts, mais dans une moindre mesure.
Les
impacts environnementaux de la crémation se situent principalement au niveau de
l’utilisation du gaz naturel pour le fonctionnement du four et au niveau de la combustion du corps lui-même. Les crématorium utilisent le gaz naturel comme
source d’énergie, et celui-ci n’est pas renouvelable. Les impacts dus à la combustion
du corps sont ceux des rejet, atmosphériques des fours crématoires, d'autant plus quand les crématorium ne sont pas équipés de filtres.
> Les
impacts environnementaux des moyens de conservation
Les
soins de thanatopraxie ou embaumement
Le
but premier de la thanatopraxie est la
conservation du corps à un état stable dans une température
ambiante, en ralentissant la
décomposition. Le procédé consiste à injecter des produits
chimiques dans le corps. Au
niveau environnemental, un corps contenant des produits chimiques est dommageable pour le sol (inhumation) ou l’air
(crémation).
Les
procédés par le froid
L'emploi
de la glace carbonique (carboglace)
Cette
technique traditionnelle est la plus utilisée et la plus écologique
pour la conservation au domicile.
L'utilisation
d'équipements réfrigérants
Les corps sont conservés dans des
cases réfrigérées, des
lits ou des rampes réfrigérantes peuvent être proposés à la
location si le corps reste au domicile familial ou dans une maison de
retraite, mais peuvent également être utilisée en salon funéraire.
> Les impacts environnementaux du cercueil
En
France, le cercueil est obligatoire dans le cas d'une crémation ou
d'une inhumation. Les cercueils sont habituellement faits de bois.
Les principaux impacts du cercueil proviennent de sa fabrication, de
son transport et de sa décomposition. En effet, un cercueil complexe
(contenant souvent des tissus synthétiques comme les capitons et des métaux comme les poignées) laisse sa
trace dans le sol, puisque ces matériaux sont peu biodégradables.
> Les impacts environnementaux de l’urne
Elles sont souvent composées de matériaux qui sont peu biodégradables et
consomment de l'énergie lors de l’extraction et la
fabrication.
Certaines urnes sont inhumées, d'autres sont plutôt
exposées dans un columbarium pour une période prédéterminée.
Cette option rajoute comme impact l’entretien et la construction
des lieux d’entreposage, ce qui apporte son lot de dépenses
énergétiques et de déchets.
Des
urnes écologiques sont disponibles sur le marché. Composées
principalement de bois recyclé, elles sont totalement biodégradables
et diminuent les conséquences négatives de l’urne sur
l’environnement.
La société barcelonaise Urna Bios propose une urne biodégradable qui contient de la terre et le germe d’un arbre qui, en poussant se nourri des cendres auxquelles sa terre a été associée. |
> Un corps naturel, aucune technique de conservation chimique ou en
remplaçant le formaldéhyde par des substances ayant peu d'impact
sur l'environnement
>
Les vêtements du défunt principalement constituées de fibres
naturelles
>
Le placement dans un cercueil en bois PEFC non traité ou en
cellulose biodégradable
>
Dans le cas d'une crémation l'utilisation d'une urne biodégradable
>Un enterrement en pleine terre (urne ou cercueil) ou une dispersion
des cendres (crémation)
>
Aucune tombe en granit, ni revêtement en béton ou de caveau
>
Un cimetière vert est généralement rehaussée par des graminées
indigènes, des arbres et arbustes
>
Préservé comme espaces verts pour les générations futures
puissent en profiter
> Quelques ressources pour des funérailles plus vertes
> Un guide auto édité "Je veux des funérailles écologiques !"
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